Marina Tsvetaeva commença très jeune à écrire et à publier, avant même que sa vie soit transfigurée par l’histoire. C’est la révolution russe qui brisa et, dans un étrange paradoxe, sublima le destin de cette jeune femme qui n’avait connu jusque là qu’une vie tranquille dans la Russie tsariste. C’est la révolution russe, la Russie bolchevique qui la forcèrent, elle et les siens, à l’exil. Ces 17 ans d’exil en Allemagne, en Tchécoslovaquie, puis en Suisse et enfin à Paris, feront d’elle l’incarnation de la poétesse universelle, de la femme libre. En 1939, elle retourne, malgré elle, à son pays natal et découvre toute l’horreur stalinienne. Il la réduit au néant. En 1941, elle se donne la mortelle laisse derrière elle une œuvre d’une intensité et d’une beauté tragique.