Nos objectifs
Porter la parole de Marina Tsvetaeva, de Sylvia Plath, de Violette Leduc ou d’Ingeborg Bachmann dans les théâtres mais également dans les écoles.
- Aller à la rencontre d’un public de collégiens et d’accompagner notre performance de discussions en amont avec les professeurs autour de la création féminine.
- Amener les élèves à réfléchir à travers chacune de ces écrivaines à ce qui caractérise une femme en création. Certaines vont écrire pour vivre ; d’autres vont écrire pour résister.
- Faire un lien avec notre époque. La question du féminisme est-elle aujourd’hui une affaire réglée ?
Forme : Lecture publique, débat avec les élèves et les professeurs.
Cible : Etudiant dès 12ans. 30 élèves par atelier.
Effectifs : 2 comédiennes.
Description : La révolution russe et la Russie bolchevique forcèrent Marina Tsvetaeva et les siens à l’exil.
Marina Tsvetaeva est de celle qui ose affronter le monde pour affirmer son être, son art, son refus. Une voix qui ose aimer et créer ; qui ne se limite pas, qui ne distingue pas la création et la vie.
Mais ce qui chez un homme passe pour épique, passe chez une femme pour hystérique.
On a ainsi trop souvent enlevé à la femme le droit à l’épopée et au cri.
C’est cela qui est difficile pour Marina Tsvetaeva : être une femme, une mère avec cette violence en soi.
Sylvia Plath a vécu dans les années 50 face à une Amérique puritaine. Elle a payé de sa vie et de sa santé mentale son désir d ‘écrire et aura fait de ses écrits un manifeste de rupture avec les valeurs de son époque.
Et on retrouve comme chez Marina Tsvetaeva ou Violette Leduc cette solitude absolue de l’artiste avec une exigence extrême de création.
Ces femmes eurent le courage de descendre dans ce que Marguerite Duras appelait le « puits noirs » s’arrachant à leur condition d’épouse et de mère pour affirmer un « Moi je » dont les hommes se croyaient les uniques ayant droit.
Mais il serait réducteur de ne définir les femmes de lettres que par opposition à l’homme de lettre.
« J’ai justifié le gâchis de mon existence grâce à l’idée qu’en écrivant sur elle, je lui donnerai forme et beauté »
Sylvia Plath